La mobilité étudiante mondiale
Les dernières données sur la mobilité étudiante internationale publiées par l’Unesco, portant sur l’année 2020, présentent un tableau n’intégrant encore que partiellement les effets de la pandémie de Covid-19. La mobilité étudiante diplômante continue sa croissance tendancielle (+32% sur cinq ans ; +4% entre 2019 et 2020) atteignant un total de 6,4 millions d’étudiants, soit 2,7% des effectifs du supérieur dans le monde. Derrière les États-Unis, en tête avec des effectifs avoisinant le million d’étudiants, le Royaume-Uni reprend la 2e place de pays d’accueil, dépassant l’Australie, 3e. Respectivement en 4e et 5e positions, l’Allemagne et le Canada bénéficient d’influx soutenus d’étudiants, tandis que la France occupe la 6e place de ce classement mondial, à la faveur d’une sortie de la Russie de la collecte de données.
Trois pays asiatiques, la Chine, l’Inde et le Vietnam continuent d’être en tête des pays d’origine de la mobilité étudiante mondiale. La Chine avec plus d’un million d’étudiants en mobilité (17% du total) représente encore le double des effectifs de l’Inde, en dépit d’une croissance très soutenue de ce pays (+101% sur cinq ans). Outre un ralentissement de la mobilité sortante sur la dernière année, probables premiers effets de la pandémie de Covid-19, on observe la croissance toujours marquée depuis la Syrie, 11e pays d’origine (+126% en cinq ans et +16% sur la dernière année). Devancée par les États-Unis, la France, à la 6e position, reste l’une des principales origines de la mobilité mondiale.
Plus que jamais, la mobilité étudiante est marquée par les grandes crises internationales (guerre en Ukraine, crises de réfugiés, revirements politiques et restriction à l’accueil, restrictions en temps de pandémie, etc.). Des effets qui s’observent, tant en Europe et dans les Amériques du point de vue de l’accueil, que depuis l’Asie-Océanie, l’Afrique du Nord et le Moyen-Orient, et l’Afrique subsaharienne du point de vue des origines.
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