La France redevient le 6e pays d’origine des étudiants en mobilité internationale
Durant l’année 2020, 108 654 étudiants français sont partis étudier à l’étranger en mobilité diplômante, un nombre en augmentation d’année en année, et dépassant depuis 2019 la centaine de milliers. Depuis 2015, la mobilité des Français a augmenté de 25%, ce qui représente 22 000 étudiants en plus.
Top 25 des destinations des étudiants français en mobilité diplômante
Pays | Effectifs 2020 | Évolution 2019-2020 | Évolution 2015-2020 | Rang 2020 | Rang 2015 |
|---|---|---|---|---|---|
Canada | 18 198 | +4% | +29% | 1 | 2 |
Belgique | 18 089 | +17% | 0% | 2 | 1 |
Royaume-Uni | 13 912 | +1% | +20% | 3 | 3 |
Suisse | 11 397 | +5% | +23% | 4 | 4 |
Espagne | 9 794 | +8% | +82% | 5 | 7 |
Allemagne | 9 283 | +6% | +33% | 6 | 5 |
États-Unis | 6 096 | -3% | -7% | 7 | 6 |
Roumanie | 2 737 | +11% | +58% | 8 | 8 |
Pays-Bas | 2 609* | 0% | +82% | 9 | 9 |
Portugal | 2 003 | +33% | +472% | 10 | 21 |
Italie | 1 659 | +8% | +35% | 11 | 10 |
Australie | 1 410 | -9% | +19% | 12 | 11 |
Japon | 1 228 | 0% | +82% | 13 | 13 |
Luxembourg | 871 | -2% | -11% | 14 | 12 |
Hongrie | 689 | +4% | +56% | 15 | 18 |
Irlande | 645 | -24% | +24% | 16 | 15 |
Danemark | 603 | +10% | +5% | 17 | 14 |
Suède | 507 | -3% | -2% | 18 | 16 |
Autriche | 477 | -6% | +4% | 19 | 17 |
Maroc | 436 | +8% | +228% | 20 | 27 |
Turquie | 377 | +6% | +209% | 21 | 28 |
Russie | 346* | 0% | - | 22 | ND |
Finlande | 339 | +15% | +52% | 24 | 26 |
Argentine | 339 | -20% | - | 23 | ND |
Arabie saoudite | 283 | +18% | -31% | 25 | 19 |
Autres pays | 4 434 | 0% | +16% | - | - |
Total général | 108 654 | +5% | +25% | - | - |
Source : ISU, janvier 2023 / Effectifs 2019
En 2019, la France était devenue le 5e pays d’origine des étudiants en mobilité diplômante dans le monde en dépassant la Corée du Sud. La France reprend la 6e place des pays d’origine en 2020 malgré une augmentation de 4% en un an, dépassée de peu par les États-Unis (110 000 étudiants) qui progressent plus rapidement sur un an (+7%). Les quatre premiers pays restent inchangés : la Chine, l’Inde, le Vietnam et l’Allemagne.
Sept étudiants français sur dix partent étudier en mobilité diplômante dans un autre pays d’Europe (72%), dont 48% dans l’Union européenne. Ils sont 23% à partir en Amérique du Nord (principalement au Canada), et seulement 3% en Asie-Océanie18 (Australie et Japon en tête). L’Europe est la première zone de destination mais aussi celle qui progresse le plus : +40% en cinq ans, devant la progression des zones Asie-Océanie (+27%) et Amériques (+19%).
Les Français privilégient les pays francophones et voisins
Le Canada est la première destination des étudiants français en mobilité, pour la troisième année consécutive : il en accueille 18 198 en 2020 (+29% depuis 2015), soit 17% des mobiles19. Ce pays a comme atout des cours en langue française, ainsi qu’un coût des études moins prohibitif que les États-Unis voisins. Les étudiants français bénéficient au Québec de frais d’inscriptions avantageux, similaires à ceux que payent les étudiants canadiens20.
Première destination des Français jusqu’en 2017, la Belgique arrive en seconde position avec 18 089 étudiants. Elle bénéficie de la francophonie et d’une proximité géographique, et attire principalement dans des filières telles que médecine, pharmacie, psychologie ou encore les beaux-arts, pour lesquelles l’accès est plus aisé qu’en France21.
Avec une forte progression en un an (+17%), la Belgique se rapproche du Canada (+4%) et pourrait redevenir la première destination : elle est déjà le premier pays de destination des Français au niveau L et M, le Canada étant premier au niveau D.
En troisième position, le Royaume-Uni compte 13 912 étudiants français, soit 13 % du nombre total de mobiles. Après avoir connu une baisse au début de la décennie, lui faisant perdre la place de premier pays d’accueil, le nombre d’étudiants français y est en augmentation ces cinq dernières années (+20%). On remarque cependant une stagnation sur la dernière année (+1%) qui pourrait être liée au Brexit.
La Suisse est la 4e destination, avec un étudiant français sur dix qui part en mobilité diplômante. Ils sont 11 397 en 2020, et une progression dans la moyenne des autres pays de +23% en cinq ans et +5% en un an. L’Espagne et l’Allemagne accueillent respectivement 9 794 et 9 283 étudiants français, avec de fortes augmentations en cinq ans (+82% et +33%).
À rebours des autres principaux pays de destination, les États-Unis accueillent chaque année de moins en moins de Français (-7% depuis 2015) et stagnent à 6 096 en 2020. Ils passent ainsi de la 2e à la 7e place des pays d’accueil entre 2010 et 2020, illustrant plus globalement une baisse d’attractivité auprès des étudiants européens.
Parmi les autres pays du classement, on peut noter la forte progression de la Roumanie (+58% en cinq ans), des Pays-Bas (+82%) et du Portugal qui multiplie par cinq le nombre de Français accueillis, et passe de la 21e à la 10e place. Tandis que la Roumanie attire notamment pour ses formations en médecine, les Pays-Bas ont connu un regain d’attractivité pour leurs formations dispensées en anglais, déjà en amont du Brexit22. L’augmentation des effectifs au Portugal est, pour sa part, liée à une politique portugaise d’attractivité, qui en cinq ans a presque triplé son nombre d’étudiants accueillis, tous pays d’origine confondus.
18 La Chine ne délivrant pas le détail de sa mobilité entrante, elle n’est pas comptabilisée.
19 Le Canada compte tous les étudiants de nationalité française dans le pays et pas seulement les étudiants mobiles ce qui a tendance à en surestimer le nombre.
20 https://immigrantquebec.com/fr/preparer/etudier-au-quebec/frais-scolarite-cout-etudes-quebec-2/
22 Celui-ci entraîne une augmentation significative des frais d’inscription pour les étudiants en provenance de l’UE.
Campus France — chiffres clés 2025